La grande particularité de la société Libanaise réside essentiellement dans la multiplicité et diversité des communautés qui la composent. Cette diversité singulière, presque unique au monde du fait de sa localisation territoriale sur la carte moyen-orientale en constante recomposition, définit la spécificité du Liban. Elle jaillit du travail et de l’élan des communautés venus s’installer dans ce pays-refuge. Elles se sont enracinées en cultivant des espaces religieux et privilégiant les échanges intercommunautaires qui, au fil des années, ont contribué au développement des villes, dont celle de Beyrouth après l’établissement des rescapés arméniens au sein de son agglomération.
L’étude du développement du quartier de Bourj Hammoud dans la périphérie immédiate de la capitale, nous a permis de suivre et de visualiser le concept de la territorialisation à travers la création des espaces communautaires isolés et leurs transformations progressive vers un grand espace collectif mixte, mais devenu homogène grâce au rôle d’intermédiaire et d’unificateur de la communauté arménienne. À travers cet exposé nous suivrons le processus de la territorialisation des différents espaces communautaires dans la ville de Bourj Hammoud.